Pour ou contre : le No Kill en pêche
Le No Kill est une pratique de pêche de plus en plus courante en France et ailleurs. Pour ou contre cette tendance ? Voici les réponses aux questions courantes que l’on se pose sur cette pratique.
Le No Kill en pêche
Le No Kill consiste à relâcher à l’eau les poissons pêchés. Ils sont alors remis dans leur habitat naturel, sans considérer s’ils ont atteint ou non la taille légale pour être pêchés. Cette pratique est née aux États-Unis, et s’y est d’abord développée dans le courant du XXe siècle. Dans les pays anglo-saxons en général, le No Kill est connu sous l’expression « catch and release ».
Quel est l’intérêt du No Kill ?
Avec le No Kill, la pêche devient une activité purement sportive. L’intérêt n’est certainement pas de ramener le poisson chez soi pour le dîner. Certains y voient une manière de considérer le poisson comme un partenaire de jeu, un peu comme on jouerait à la balle avec son chien. Certes, vous ne tomberez pas forcément toujours sur le même poisson, mais vous créez un lien entre vous, cette espèce et son milieu naturel.
Pour d’autres pratiquants du No Kill, la pêche a tout son sens lorsque les heures d’attente sont récompensées par une belle prise. Relâcher cette prise, c’est se donner la chance de réitérer un bel exploit.
Une journée de pêche sportive entre amis promet d’agréables moments. Mais si la pêche est particulièrement bonne et que vos prises sont plus que suffisantes pour vous nourrir toute une année, il y a un risque qu’une grande partie du butin finisse à la poubelle. Le No Kill évite le gaspillage sans ôter le plaisir de la pêche.
Cette pratique est aussi parfois l’occasion de marquer les poissons avant de les relâcher, pour assurer ensuite un meilleur suivi de la population piscicole d’une zone donnée. C’est un outil de préservation de l’écologie sur ladite zone.
N’y a-t-il aucun risque pour les poissons ou pour l’écosystème ?
Un poisson qui aura perdu beaucoup de sang est affaibli et n’arrive même plus à bouger ses nageoires. Il est voué à une mort lente et douloureuse. Ou alors, il sera tellement affaibli qu’il devient une proie trop facile, sans plus aucun moyen de défense. De tels faits ne sont pas à écarter lorsqu’il est question de No Kill.
Même en utilisant un matériel spécial, censé ne représenter aucun risque pour le poisson, la manipulation de la prise doit être faite consciencieusement pour éviter que des écailles ne soient arrachées.